Le domaine de la restauration du patrimoine mobilier présente des défis particuliers en matière de santé et de sécurité au travail. En connaissant ces risques, il est possible d'instaurer des mesures pour les diminuer et s'en protéger. Rendre le milieu de travail plus sécuritaire nécessite une volonté d'améliorer la situation, de se fixer des objectifs réalistes et d'y affecter les ressources nécessaires.

Le Centre de conservation du Québec a toujours été attentif et soucieux des risques liés au travail de restauration. Le personnel a été mis à contribution pour concevoir et intégrer des mesures de prévention des risques liés à la profession de restaurateur. Ces mesures, dont certaines ont été primées, s'ajoutent à celles qui avaient été prévues lors de l'aménagement des locaux et équipements précédant le déménagement du Centre à son site actuel, en 1989 (un projet réalisé par l'architecte Pierre Thibault).

Les principaux facteurs de risque auxquels les restaurateurs du CCQ sont exposés sont les suivants :

• l'utilisation de produits chimiques (solvants organiques, décapants, acides et bases)
• l'émission de particules dans l'atmosphère lors de certains travaux (plomb, poussière, abrasifs)
• la présence possible de contaminants biologiques sur certaines œuvres (moisissures, fientes de pigeons, bactéries causant le tétanos)
• le bruit généré par certains équipements
• l'utilisation d'appareils électriques pouvant causer des blessures graves (entre autres la machinerie de menuiserie)
• le travail répétitif réalisé dans des postures peu ergonomiques
• la manipulation d'objets lourds
• le travail sur des chantiers (échafaudages, appareils de levage)
• l'émission de rayons X
• l'encombrement potentiel des espaces de travail.